source ’Association Résilienfance en 2014.
« La médiation animale (MA) est une relation d’aide à visée préventive ou thérapeutique dans laquelle un professionnel qualifié, concerné également par les humains et les animaux, introduit un animal d’accordage auprès d’un bénéficiaire. Cette relation, au moins triangulaire, vise la compréhension et la recherche des interactions accordées dans un cadre défini au sein d’un projet.
Nous entendons par « accordage » et « interactions accordées »: l’ajustement des comportements, des émotions, des affects et des rythmes d’actions (Attunement D. Stern 1982 – 1985).
La médiation animale appartient à un nouveau champ disciplinaire spécifique, celui des interactions Homme-animal, au bénéfice de chacun d’eux, l’un apportant ses ressources à l’autre (toute influence réciproque entre un humain et un animal au bénéfice des deux). »
Des constats
La médiation animale, bien que reconnue médiatiquement, manque de reconnaissance institutionnelle (décideurs, financeurs) et est peu investie par la recherche. Définir/clarifier ce qui se joue lors d’une rencontre intentionnelle entre humains et animaux pourrait constituer les fondements d’une démarche qui reste encore méconnue ou mal connue.
Nous avons donc décidé d’engager une réflexion autour d’une définition de la médiation animale et nous avons fait, comme beaucoup d’acteurs en MA, plusieurs constats :
– la médiation animale est une pratique hétérogène avec des appellations diverses qui créent de la confusion ;
– une absence de définition claire et générale reposant sur des travaux scientifiques ;
– l’animal, bien que considéré par les praticiens comme « un être sensible, singulier et interactionnel » (Jérôme Michalon dans « L’animal thérapeute ». Socio anthropologie de l’émergence du soin par le contact animalier), n’est pas pris en compte, dans les écrits et définitions, avec les caractéristiques propres à sa fonction d’agent de liaison;
– dans la triade bénéficiaire-animal-professionnel, chaque protagoniste n’est pas forcément considéré comme un médiateur, à tort. Et selon nous, la médiation animale « ne peut prendre sens qu’au travers de la conceptualisation de l’interaction » (Hubert Montagner – Séminaire Résilienfance – 25/26 mai 2013) .